RIEN N ' EST LIBRE Patrice Faubert dit Pat l ' invit� - 04.11.2010 15:34
Domination de la libert� ou libert� de la domination ? " A Annie Le Brun Paris , 4 Octobre1989 Ch�re Annie Le Brun , Je suis heureux de savoir que mon histoire v�ritable vous pla�t . Les po�tes sont les seuls bons critiques , on l ' a toujours v�rifi� . Et pour ma part je peux vous assurer que , ravi du premier , je m ' abstiendrai d ' en consid�rer , apr�s vous un seul autre . " Guy Debord 1931 - 1994 , " Correspondance volume 7 , Janvier 1988 - Novembre 1994 " Il y a des magasins pour pauvres et des magasins pour riches . Mais , il n ' est point marqu� sur les magasins , " Pour les riches " et sur d ' autres " Pour les pauvres " , ce qui serait d�j� admettre implicitement que la soci�t� spectaculaire marchande techno - industrielle , est divis�e en classes . De m�me , il y a une fabrication d ' objets pour les pauvres et une fabrication d ' objets pour les riches . Les magasins d ' objets pour pauvres sont dans les quartiers habit�s par des pauvres , et les magasins d ' objets pour les riches sont dans les quartiers habit�s par les riches . Dans les quartiers riches , les jeunes femmes sont le plus souvent grandes , se tiennent bien droites , sont bien habill�es , bien nourries , elles fr�quentent les meilleures �coles , et elles sont conditionn�es pour �tre de futures dominantes . Ce qui est valable pour les jeunes femmes des quartiers riches , est bien s�r tout aussi valable pour les jeunes hommes riches des quartiers riches . Il y a certaines femmes qui sont r�serv�es pour des classes bourgeoises tr�s riches . Ce sont des femmes engramm�es , �lev�es dans les hautes bourgeoisies , et que l ' on r�serve pour les ministres , des vedettes spectaculaires , des sportifs c�l�bres et riches , des truands proches des politiques et des m�diatiques , ect ... Les autres femmes des classes d�favoris�es , des bourgeoisies pauvres , issues des quartiers pauvres , ou m�me tr�s pauvres , ne pourront esp�rer au mieux , ne se marier ou concubiner qu ' avec un cadre sup�rieur ou un cadre moyen . Le plus souvent , elles ne se marieront ou ne concubineront qu ' avec des ouvriers ou des employ�s . Et puis la mis�re , donc les soucis d ' argent et de sant� , cela n ' embellit ni le corps ni l ' esprit . A d�faut d ' embellir vraiment l ' esprit , la richesse peut aider � conserver un corps en bon �tat de fonctionnement ( pas toujours ... ) . " La r�volution fran�aise constitue , avec les r�volutions anglaises du 17 �me si�cle , le couronnement d ' une longue �volution �conomique et sociale qui a rendu la bourgeoisie ma�tresse du monde . " Albert Soboul ( 1914 - 1982 ) , " Les sans - culottes " , Editions du seuil La mis�re engendre l ' alcoolisme , la toxicomanie , la solitude sexuelle et affective , la violence physique , ect ... La fa�on de vivre est le plus souvent li�e au contenu du portefeuille . Chaque cat�gorie salariale est un march� . Chaque march� est une cat�gorie salariale . Rien n ' est libre . Nous sommes des automates parfaitement conditionn�s , rang�s , tri�s , parfaitement inconscients et inconscientes , d ' �tre conditionn�s / conditionn�es , rang�s / rang�es . Nous voulons ignorer que nous sommes enti�rement manipul�s / manipul�es par la soci�t� spectaculaire marchande techno - industrielle . Lorsque l ' on se prom�ne dans des quartiers des bourgeoisies riches de la bourgeoisie , l ' on se rend compte , que la mis�re de l ' inhumanit� , la cruaut� , l ' indiff�rence , la duret� , peuvent se lire sur le visage des gens qui habitent ces quartiers r�serv�s � diff�rents types de la bourgeoisie des bourgeoisies ... et l ' on peut lire sur leurs visages , tout ce qu ' il leur a fallu faire ... Et que faut - il faire pour devenir riche ? Tout visage est un livre avec son histoire � qui sait le lire ... Et que faut - il faire pour s ' �lever dans une hi�rarchie ? et que faut - il faire pour devenir connu ? il faut renoncer � son humanit� , il faut �craser les autres , leur cracher dessus , les m�priser , ne leur accorder aucune importance ! Et tous les gens connus , ( spectaculairement parlant ) , sauf exception rare , tous ces gens que nous admirons tant , sont ainsi , sans la moindre humanit� . Ce sont des monstres , et nous admirons des monstres sans aucune humanit� . Alors que dans les quartiers pauvres , des bourgeoisies de la bourgeoisie , les visages des gens sont plus avenants , mais paradoxalement , plus souffrants aussi ... L ' on sent que tout est urgence , c ' est la panique de la pauvret� , ( je suis un pauvre , je connais bien ce m�canisme ) , et souvent des pauvres pr�tent de l ' argent � d ' autres pauvres ... " Qui est - ce qui a choisi ? Je le demande . Personne n ' a choisi , puisque nous sommes tous d ' abord des enfants . Personne n ' a choisi , mais tous ont fait d ' abord ; ainsi les vocations r�sultent de la nature et des circonstances . " Emile - Auguste Chartier dit Alain ( 1868 - 1951 ) , " Propos sur le bonheur " , Editions Gallimard , 1928 Pour que ces pauvres puissent manger , acheter une paire de chaussures qui ne vaut rien , ect ... et le pauvre �tant pauvre ne pourra jamais ou rarement r�cup�rer son argent , d ' o� des histoires � n ' en plus finir ... Mais les indigents / indigentes ont encore ( le plus souvent ) , une g�n�rosit� du coeur , que les riches n ' ont pas et ne peuvent plus avoir . Car la richesse d ' argent ne rend pas g�n�reux contrairement � la richesse d ' esprit . L ' esprit de pauvret� peut faire beaucoup de choses , appr�cier qu ' il a , et cela imm�diatement . Et ce qu ' il n ' a pas , n ' a plus aucune importance . C ' est l ' id�e que l ' on se fait du manque qui est le manque , plus que le manque lui - m�me . Ainsi , l ' on peut me reprocher de n ' �tre pas compr�hensible par les ouvriers / ouvri�res , mais prenez - vous donc les ouvriers et ouvri�res pour des imb�ciles ? o� l ' ouvri�risme ne va t - il se nicher , n ' est - ce pas ? Nous sommes empuantis / empuanties par les clich�s sans signification r�elle . Je dois rappeler qu ' en ex - URSS , quand ce pays fit du jeu d ' �checs , une affaire de l ' Etat , et o� l ' on rendit ce jeu quasi obligatoire dans les usines , afin d ' y organiser des tournois entre ouvriers , ceci pour pouvoir y d�celer ainsi les futurs champions du jeu d ' �checs ... ces champions ouvriers du jeu d ' �checs devinrent par la suite , pour certains d ' entre eux , les champions du monde incontest�s du jeu d ' �checs ... Et la supr�matie �chiqu�enne de l ' ex - URSS dura longtemps , comme tout le monde le sait ... alors vos stupidit�s avec les histoires d ' ouvriers qui ne seraient pas capables de lire certains textes , articles , livres , revues , ect ... cela n ' a rien � voir avec cela ! et l ' on pourrait me reprocher tout aussi bien , d ' �tre justement trop primaire , trop simpliste , pour �tre compris aussi . N ' est - ce pas ? Donc , il suffit , passons ... nous avons des clich�s de facilit� , pour tout , et en tout . C ' est un manich�isme r�ducteur , qui nous permet de ne pas trop r�fl�chir . Tout clich� est appauvrissant , r�ducteur , partiel et partial . " Et je me dis : " Comment les survivants qui furent t�moins des massacres , ont - ils la force de ne pas saisir la premi�re pierre venue pour nous la planter dans le cr�ne ? Par quel miracle sont - ils capables de r�sister � cette pulsion . " Pierre Grosdemange dit Pierre Pelot , n� en 1945 , " Nos armes sont de miel " , Editions J ' ai Lu , 1982 Une �ducation de guerre des classes � longtemps et toujours , fait croire � la classe ouvri�re , que la culture n ' �tait pas pour elle . Ainsi , certains ouvrages lui semblent hors de sa compr�hension ... aussi la classe ouvri�re complex�e par une �ducation excluante , se dit en compulsant un livre un peu ardu , oh ! cela n ' est pas pour moi ... Et pourquoi donc ? je vous le demande ! � force de prendre les gens pour des andouilles , les gens finissent vraiment par le devenir . C ' est aussi pourquoi toute tyrannie infantilise ses sujets , de sorte que ses gens se croient plus r�ellement ignorants / ignorantes qu ' ils / elles ne sont vraiment . Ainsi toute profession nous renvoie � un clich� . Ainsi toute �tiquette politique nous renvoie � un clich� . Un menuisier n ' est plus que menuisier . Un peintre n ' est plus que peintre . Un ma�on n ' est plus que ma�on . Un fasciste n ' est plus que fasciste . Un anarchiste n ' est plus qu ' anarchiste . Un stalinien n ' est plus que stalinien , ect ... ect ... Nous ne mettrons pas � terre la soci�t� de tous / toutes , contre tous et toutes , de cette fa�on Nous ne mettrons pas � n�ant , la soci�t� spectaculaire marchande techno - industrielle , sans r�fl�chir � toutes ces interrogations , aussi banales qu ' elles sont fondamentales . Toute �tiquette �tant r�ductrice et mutilante devra dispara�tre ! et ce dans tous les domaines Ne comprenons - nous pas que la critique de la critique devra elle - m�me �tre critiqu�e , si nous voulons vraiment l ' �dification d ' une autre soci�t� , qu ' elle s ' appelle libertaire ou tartempion ... Nous parlons d ' une critique constructive , donc v�ritable , pour vivre bien , et non d ' une critique n�vrotique ou psychotique , d ' une fausse critique preneuse de t�te ! m�me si la critique v�ritable se m�rite ... mais soyons bons princes ! De m�me , d�s que vous �crivez un texte un peu travaill� , des cr�tins et des cr�tines vous traitent de p�dant ou de p�dante ... et dans la p�danterie , ils / elles sont souvent dans l ' expertise . Mais qu ' importe l ' avis des imb�ciles ! Bref , nous n ' aimons que les v�rit�s qui nous arrangent . " A Floriana Lebovici Lundi 23 Mai 1988 Ch�re Floriana , J ' estime vraies les th�ses de Groddeck en g�n�ral ; et dans ce cas d ' une mani�re �clatante ; nos maladies sont nos peines . Il devient difficile de supporter tr�s longtemps , avec le deuil , la haine universelle , quand elle se montre constamment grandiose sur l ' ensemble et d�mentiellement mesquine dans le d�tail . " Guy Debord (1931 - 1994 ) , " Correspondance , volume 7 , Janvier 1988 - Novembre 1994 " Nous d�testons les v�rit�s qui nous d�rangent . Le monde est un livre ouvert , il suffit de savoir le lire ! Tout y est si ais�ment compr�hensible ! rien , absolument rien , n ' y est libre . Tout y est enti�rement d�termin� , m�me et surtout la forme de nos t�tes , belles ou affreuses ... vides ou remplies . Et quand on l ' a bien compris , cela appara�t terrifiant , dans un premier temps , et apaisant dans un second temps . Changeons nos moteurs de voiture , changeons nos diff�rents d�terminismes , et nos bagnoles prendront relativement vite une autre direction . Il faudrait s ' int�resser � tout , m�me si tout est loin d ' �tre int�ressant . Si les gens veulent s ' �lever dans une structure hi�rarchique de dominance , fut - elle " anarchiste " , c ' est pour �tre admir�s / admir�es , flatt�s / flatt�es , reconnus / reconnues , ect ... et ainsi ils / elles auront toujours une cour pour leur l�cher les pieds , m�me s ' ils / elles disent des insanit�s ... les jaloux et jalouses , quelle calamit� ! personne n ' est pourtant jalousable , c ' est tellement �vident , bref ... Mes ennemis / ennemies me reprochent de n ' �tre qu ' une plume , les m�mes me reprochaient de n ' �tre que manifestation ...ah ! la b�tise ! L ' on pourrait �crire un livre humoristique sur le comm�rage en milieu militant ... et si les militants / militantes �taient le contraire des r�volutionnaires ? Vous pourriez tout aussi bien vous casser la figure ( ce qui ferait rire la police ) , entre groupuscules rivaux , mais cela changerait quoi ? c ' est certain , il vaut mieux s ' ignorer ... l ' �loge de la fuite ! Regardez comme nous sommes admiratifs devant les gens connus , devant les dominants / dominantes , donc ! inconnus / inconnues , vous ne les verriez m�me pas . Vous les prendriez pour des moins que rien ... n ' est - ce pas ? c ' est assez lamentable . J ' ai �crit un article " Le pire est � venir " dans lequel je laisse entrevoir , que nous ne sommes que dans le centre du pire ... C ' est par exemple la r�forme de la retraite , si ch�rement acquise ... " Nous n ' avons comme gouvernement que le principe de l ' association libre . Nous n ' avons pas d ' Etats , pas de nations , pas de pr�sidents , pas de dirigeants , pas de chefs , pas de g�n�raux , pas de patrons , pas de banquiers , pas de seigneurs , pas de salaires , pas d ' aum�nes , pas de police , pas de soldats , pas de guerre . Et nous avons peu d ' autres choses . Nous partageons , nous ne poss�dons pas . " Ursula Kroeber Le Guin ( n�e en 1929 ) " Les d�poss�d�s " , science - fiction , Editions Robert Laffont , 1975 Et pourtant , si cette r�forme fasciste lib�rale passe , cela ouvrira la porte � d ' autres r�formes , encore plus scandaleuses . Et il pourrait y avoir encore pire que le gouvernement fasciste lib�ral en place . Soit une droite sociale osant s ' appeler gauche , et qui poursuivra le d�mant�lement des rares acquis sociaux , tout en se gardant d ' aller au - del� , soit toujours une droite de la droite , pour sauver le soldat spectaculaire marchand techno - industriel . Et quelles sont nos forces , � nous autres les libertaires , pour s ' opposer � ce rouleau compresseur ? que personne ne semble d ' ailleurs plus v�ritablement contester ? Et puis comme partout , il y a de terribles divisions , de terribles inimiti�s , dans le mouvement anarchiste ou r�volutionnaire , organis� ou pas . Les libertaires sont bien souvent en concurrence , entre eux / elles . Les libertaires , sont en recherche de dominance , comme partout , C ' est assez attristant , mais c ' est ainsi . Le monde devient irrespirable , tant la haine est r�pandue partout . Tout le monde veut �tre chef . Tout le monde veut �tre artiste . Tout le monde veut �tre connu . Tout le monde prend tout le monde pour des abrutis . Toutle monde m�prise tout le monde . Tout le monde se prend pour le nec plus ultra . Et je dis bien , tout le monde . Et bien , quel pauvre monde , que celui - l� ! Y ' a plus que des bourgeois / bourgeoises , des chefs / cheffesses , des artistes , des gens connus ou qui veulent le devenir , et il n ' y a plus aucun humain ... la plan�te Terre n ' est plus habit�e . Le saviez - vous ? le savions - nous ? Faut �crire maintenant � la dynamite . Maintenant , tout le monde peint , �crit , tout le monde en inhibition de l ' action , rien de nouveau sous le soleil , depuis que le monde est monde . Nous ne faisons que r�p�ter , reproduire , singer , et ce , sans m�me le savoir . Sans savoir que cela s ' est fait avant nous et ce depuis longtemps , parfois... nous ne faisons que r�actualiser ! je le vois dans les manifestations , o� ce sont quelquefois les m�mes slogans qu ' il y a une quarantaine d ' ann�es , voir plus ... " Il tient une bouteille � la main ... un litre , trois quarts d ' essence ... un quart d ' acide sulfurique ... une �tiquette enduite de chlorate de potasse ! �a s ' enflamme lorsque la bouteille se brise sur la tourelle du blind� . Il suffit donc d ' �tre assez rapproch� , d ' un premier �tage par exemple , pour qu ' un homme seul puisse mettre hors de combat un Tigre , une panth�re . " Alphonse Boudard ( 1925 - 2000 ) " Les combattants du petit bonheur " Ed : Folio /1979 C ' est comme les petits jeunes ( pas tous ) , dans les manifestations , qui veulent nous apprendre � nous les vieux et vieilles anarchistes , comment se joue la musique de l ' anarchie ... y ' a plus de respect , y ' a plus de bon sens . Quand j ' �tais jeune , j ' �tais tout content de fr�quenter de vieux / vieilles anarchistes ou r�volutionnaires , et je ne me serais pas permis de leur donner des le�ons d ' anarchie ou autre . A une �poque , je manifestais plusieurs fois par semaine � Paris , alors circulez , merci ! Enfin l� , je parle des vrais libertaires , en dehors des organisations scl�ros�es , le plus souvent , par des vieux cons ou vieilles connes ! Comme le chantait si bien feu Georges Brassens ( 1921 - 1981 ) , pour la connerie , le temps ne fait rien � l ' affaire . Des manifestations , des r�unions , des gr�ves , des blocages , la r�unionite , j ' ai tout fait dans ma vie , alors un peu de respect , merci ... ou � d�faut , gardez vos le�ons de rien du tout , pour d ' autres , moins lotis que moi ! Et dans les manifestations , j ' y vais encore , quand je le peux , car je suis un nomade , je suis un gitan d ' esprit , malgr� le fait qu ' il me faille supporter tout un tas de f�cheux et de f�cheuses . Par contre , d�s qu ' un dominant ou une dominante , donc une notabilit� " libertaire " vous appara�t , alors l� , comme ceux et celles que vous critiquez par ailleurs , vous fa�tes les beaux et les belles , comme des toutous , devant leurs ma�tres ou ma�tresses . La preuve , c ' est que vous les invitez pour parler de ceci ou de cela ... Pour ma part , je suis un " domin� " , comme la plupart des r�volt�s / r�volt�es , les dominants / dominantes n ' ayant aucune raison de se r�volter , et je suis finalement content de l ' �tre , car quand je vois vos dominants et vos dominantes , cela ne me donne pas envie de le devenir ... Comme l ' avait �voqu� un article anonyme " La gr�ve infinie " , il faudrait faire gr�ve pour tout, gr�ve de la procr�ation pour les femmes , gr�ve �ternellement reconductible , toute pens�e r�vocable � tout moment , tout repens� � tout instant ... Recevez mon salut libertaire paraphysicien non encart� . Patrice Faubert dit Pat l ' invit� www.hiway.fr LIENS : http://hiway.fr et http://www.hiway.fr//Pages/InviT10.html |